1. Quelques usages
Le pronom personnel sujet est généralement exprimé, la désinence verbale ne suffisant plus à marquer la personne dans le verbe, mais il peut être régulièrement omis lorsque le contexte est suffisamment précis, notamment dans les successions de propositions verbales dont le sujet est identifié.
Dans une phrase courante, il précède régulièrement le verbe. Il peut être placé après le verbe dans une interrogative, tout dépend du contexte et du ton adopté :
hvan filu du imm skald ? hvan filu skald du imm ? «combien lui dois-tu ?»
A la différence de l’usage français ou allemand, le tutoiement est de rigueur en onsquien ; nous avons vu cependant que de plus en plus on développe l’utilisation d’un «vous» de politesse par l’utilisation du jú avec la deuxième personne du singulier :
jú filu freis si «vous l'appréciez beaucoup».
Avec les noms propres, les pronoms personnels peuvent être employés à la manière d’un article :
iz Ján is kvima «Jean est arrivé»
si Hánborg is stada sju mæza «Belfort est la plus grande ville»
Cet emploi marque l’emphase ou la familiarité affective, un peu comme l’article défini dans certains registres français : «le Paul, la Marie sont arrivés.»

2. Le pronom impersonnel
L'onsquien apprécie beaucoup l’usage des tours impersonnels et emploie comme sujets impersonnels et indéfinis le pronom personnel neutre it ou le pronom démonstratif neutre dat. L’usage traditionnel est qu’on utilise plutôt dat pour les formes réellement impersonnelles de type :
dat is gódu vedir «il fait beau»
dat dæms nu «il fait sombre maintenant»
Lorsque le sujet indirect de la phrase est une personne, identifiée ou non, on utilise it de préférence :
is it Ján ? «est-ce Jean», it is Ján «c’est Jean»
La tournure impersonnelle neutre pluriel peut être utilisée avec pour désigner deux ou plusieurs personnes de sexe différents en lieu et place de ey :
Anna og Frans sin haima ? Nei, dæ sin úta «est-ce qu’Anne et François sont à la maison ? Non, ils sont dehors»